Psy ? Vous avez dit psy ?

par | Déc 11, 2020 | Psychanalyse

Mais de quel psy s’agit-il ? Comment distinguer les quatre acceptions au terme de psy ? À quel psy souhaitez-vous parler ?

Vous envisagez d’être accompagné par un professionnel afin d’évoquer les sujets intimes qui vous préoccupent et vous ne savez comment distinguer ce que chacun d’entre eux peut proposer.

Afin de vous renseigner, je vous partage cet article que j’ai rédigé pour vous éclairer. En effet, les cadres d’intervention et les qualifications de chacun, tout comme les concepts et les méthodes déployés diffèrent. A vous de saisir ce qui correspond davantage à la demande que vous formulez.

Choisir parmi l’un de ces psy, c’est orienter sa démarche. Au préalable, je vous énonce ci-dessous le distinguo entre ces quatre approches. La différence entre :

  • Psychiatre
  • Psychologue
  • Psychothérapeute
  • Psychanalyste

Le psychiatre

Le psychiatre est avant tout un médecin qui a étudié la médecine dont cinq années de spécialisation en matière de troubles psychiatriques. C’est le seul praticien dans le domaine psychologique qui peut prescrire des médicaments à son patient si cela s’avère nécessaire. Il peut traiter des maladies mentales graves comme les psychoses ou la schizophrénie. Si l’état de santé de la personne le nécessite, il peut proposer, voire imposer, dans des situations exceptionnelles, une hospitalisation dans un lieu dédié à la prise en compte de ces troubles.

Le psychologue

Le psychologue a suivi une formation universitaire dans le champ de la psychologie. Sa spécialité est d’étudier les comportements humains et le fonctionnement psychique sur un plan scientifique et social. Plusieurs spécialités existent. Le professionnel que vous consultez pour des problématiques personnelles est un psychologue clinicien. La clinique signifie étymologiquement au chevet du malade. Il mène plusieurs entretiens thérapeutiques (de soutien, cognitivo-comportemental, voire assure la passation de tests). Il aide la personne qui le sollicite à se situer dans une norme. Sa pratique repose sur un diagnostic, l’étude de la composante familiale, des comportements et de la personnalité. Il doit obligatoirement être titulaire d’un master 2 en psychologie. Il n’est pas formé à une méthode de psychothérapie. Il n’a pas l’obligation d’un travail psychologique sur lui-même. Il n’est pas un médecin.

Le psychothérapeute

Le psychothérapeute suit une formation complémentaire. Pour obtenir ce titre délivré par l’Agence Régionale de Santé (ARS), seuls les médecins, les psychologues et les psychanalystes peuvent en bénéficier. Le professionnel fait appel dans ses modalités d’intervention à des moyens psychologiques afin de traiter les troubles psychiques. La psychothérapie se déroule en face à face. Certains y trouvent les réponses qu’ils cherchaient et un apaisement à leurs souffrances. Ils peuvent décider d’y mettre un terme, suffisamment apaisés pour continuer ainsi. D’autres expriment un questionnement plus profond sur leur propre fonctionnement psychique. Ce désir leur permet d’entrer en analyse. Cette dernière ouvre la voie vers une véritable transformation de soi. Ainsi, la personne concernée passe de la position de patient (en psychothérapie) à celle d’analysant (en psychanalyse). Souvent, la psychothérapie est le premier pas vers la psychanalyse.

Le psychanalyste

Le psychanalyste a recours à la théorie et à la technique psychanalytique. C’est une méthode d’exploration de l’inconscient par l’analyse des rêves, des lapsus et des actes manqués et par la remémoration et l’analyse des souvenirs infantiles. Il propose un accompagnement à partir de la singularité de l’analysant. Autrement dit, il accompagne chacun à partir de ce qu’il le rend unique dans son être, son histoire, ses émotions… Il se voue à humaniser la relation, à la subjectiver avec chacun. Il porte son écoute sur l’énoncé du récit.

La psychanalyse est plus poussée et plus profonde que la psychothérapie. Elle englobe la personne dans son ensemble. Elle se distingue de la psychothérapie car la personne exprime un désir de savoir. C’est ce désir qui sera le moteur de sa cure et qui permet à l’analysant d’accéder à la position de sujet, c’est-à-dire capable de vivre sa vie sans la subir, d’en être acteur et responsable.

C’est en positon allongée, sur le divan, que s’effectue la psychanalyse. L’analysant ne se trouve ainsi pas face au thérapeute. Il n’a en effet pas besoin d’être soutenu par son image pour avancer. C’est par ses associations libres qu’il parvient peu à peu à une transformation de lui-même en profondeur, en découvrant les conflits inconscients qui trouvent une porte de sortie par sa parole d’analysant. Le désir de l’analysant, là est l’objet de la psychanalyse.

Le psychanalyste guide l’analysant dans sa cure grâce au matériel inconscient qu’il entend. Il s’appuie sur sa propre expérience d’analysant, ses connaissances théoriques et cliniques et une réflexion sans cesse remise en question. Il n’est pas nécessairement psychiatre ou psychologue. Le psychanalyste a réalisé un travail approfondi sur lui-même et qui se poursuit tout au long de sa pratique. Ses engagements déontologiques le conduisent à avoir une supervision de sa pratique professionnelle.

Vous souhaitez vous exprimer sur les souffrances que vous éprouvez en raison de vos modifications de travail et/ou vous souhaitez en qualité d’employeur soutenir les salariés au déploiement de ces nouvelles organisations afin que les équilibres et place de chacun soient restaurés, je vous invite à me contacter.

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